Le Golfe
Dans le sud-est de la Bretagne, le Golfe du Morbihan est réputé pour ses paysages époustouflants et les nombreux îlots coincés dans cette mer intérieure aux couleurs rayonnantes. Les activités nautiques y sont depuis longtemps pratiquées et c'est d'ailleurs ici, à l'ile d'Arz, que s'est installée la célèbre école de voile des Glénans.
Les communes qui le bordent regorgent de vestiges datant de la Préhistoire, permettant une halte culturelle au cours d'un séjour plutôt sportif. Un projet de parc naturel régional est à l'étude, projet qui viendrait confirmer la beauté et l'authenticité du Golfe du Morbihan.
Sa largeur est de 20 kilomètres parsemée d'îles et îlots. C'est une destination prisée pour la beauté de ses paysages... couvrant une centaine de kilomètres carrés, située en Bretagne, dans le département du Morbihan auquel il a donné son nom. Son nom breton, Mor bihan, signifie " petite mer ".
Le territoire du Golfe du Morbihan vient d'être classé en Parc naturel régional ! Le décret de classement signé par le Premier Ministre, le 2 octobre 2014, couronne une démarche de concertation conduite depuis 20 ans.
La création du Parc Naturel Régional du Golfe du Morbihan a répondu à la nécessité de protéger et de mettre en valeur nos territoires dont le patrimoine naturel et culturel est de grande qualité mais dont il faut préserver l’équilibre.
Courants et marées
Le golfe est séparé de la baie de Quiberon dans l'océan Atlantique par la presqu'île de Rhuys et ne communique avec celle-ci que par un étroit goulet d'un kilomètre de large entre les pointes de la presqu'ile de Ruys (commune d'Arzon) et de Kerpenhir (commune de Locmariaquer). De ce fait, on y rencontre de très forts courants de marée, donnant parfois à certains passages resserrés des allures de torrents. L'eau entre et sort du goulet de Port-Navalo à une vitesse pouvant atteindre près de 8 nœuds (4 m/s). Ce qui en fait le deuxième courant le plus fort d'Europe. Le courant de la jument, entre l'Île de Berder et l'Île de la Jument peut même atteindre 9,4 nœuds.
Le cycle des marées est décalé par rapport à celui de l'océan et connaît une grande inertie : ainsi, lorsque la marée est haute en baie de Quiberon et à l'entrée du golfe, le fond continue à se " remplir " et le niveau à y monter. Il existe donc un décalage entre l'heure de pleine mer dans l'entrée et dans le fond. La marée est haute à Vannes une heure quarante cinq environ après l'heure de marée haute à Port-Navalo.
Le phénomène inverse s'observe naturellement lors de la marée basse. Par ailleurs le courant cessant d'être dans le sens " montant " lorsque le niveau d'eau dans le fond a atteint son maximum, à certaines heures, on peut observer un niveau d'eau diminuant à son entrée alors que celui-ci continue de se remplir et donc le courant d'être dans le sens " montant ". De plus, les courants de flot (flux) et de jusant (reflux) ne sont pas réguliers mais interagissent, créant de nombreux contre-courants.
Micro-climat
Le climat littoral morbihannais est de type océanique tempéré. Le golfe du Morbihan bénéficie de conditions climatiques particulières par rapport à l'ensemble breton, comparables à celles des côtes vendéenne. Sa position géographique, la proximité de l'océan et la faible altitude de la frange littorale sud-amoricaine, y introduisent des tendances méditerranéennes.
L'ensoleillement est l'une des caractéristiques majeures du particularisme de ce climat. C'est sur ce point qu'il se rapproche du climat littoral vendéen. Avec plus de 2000 heures d'ensoleillement annuel, il est coutumier de lire que c'est la région la plus ensoleillée de Bretagne. Ceci n'est pas sans effet sur la nature du peuplement végétal du lieu, de nombreuses plantes atteignant ici leur limite septentrionale.
Les iles de l'intérieur
Le golfe est parsemé de nombreuses îles (de 30 à 40 selon les décomptes) et îlots. La légende bretonne en attribue toutefois un nombre encore plus élevé, en prétendant qu'il y en a autant que de jours dans l'année. Le golfe aurait été créé par les larmes des fées chassées de la forêt de Brocéliande. Les fées y auraient ensuite jeté leurs couronnes qui seraient devenues les îles.
Seules deux îles ont une superficie et une population notable : l'Île aux Moines et l'île d'Arz. Ce sont des communes, de nombreuses autres îles étant des propriétés privées..
Navigation
Les nombreuses iles, ajoutées à la profondeur assez faible dans certaines parties, rendent nécessaire une navigation prudente. Néanmoins la navigation de plaisance y est très développée.
Plusieurs ports de plaisance offrent des services plus ou moins développés aux plaisanciers : Vannes, Arradon, Ile aux Moines, Port-Blanc, Ile d'Arz (liste non exhaustive).
Les dériveurs et planches à voile sont très actifs eux aussi et de nombreuses écoles de voile proposent cours et locations.
Embarquations
Certains villages de pêcheurs ont développé des voiliers qui leur sont propres :
- Les Sinagots du nom du village de Séné, bateaux de pêche au poisson, généralement à deux voiles au tiers
- Les Forbans du Bono, chaloupe non pontée armée pour la pêche au chalut à perches. La carène et le gréement des Forbans sont dérivés des chaloupes sardinières de Concarneau et Douarnenez.
De plus, sont utilisées des barques à fond plat, les " plates ", pour la pêche et l'élevage des coquillages et le transport quand il y a peu de fond.
- Les Guépard, plate en " V " de 5,50 m (construction bois classique).
Faune et flore
Lorsqu’on vit dans le Golfe du Morbihan, on s’aperçoit vite de la richesse des lieux.
Un petit écureuil par ici, des espèces aquatiques par là.
Ainsi, le temps d’une promenade, on observe ou on écoute les oiseaux ! Et si vous prenez le temps, vous pouvez aussi profiter des lieux d’observation.
Les adeptes des plongées en Petite Mer apprécient également !
Les espèces aquatiques observées
Les espèces aquatiques sont nombreuses dans le Golfe du Morbihan en Bretagne sud.
Ainsi, le temps d’une plongée dans la petite mer, vous pouvez observer de nombreuses espèces.
On y trouve notamment : des tourteaux, araignées de mer, vieilles, éponges mais aussi des hippocampes et des seiches.
– Des hippocampes dans le Golfe du Morbihan
L’hippocampe, ou cheval de mer, fréquente les eaux européennes.
On y trouve deux espèces d’hippocampes : Hippocampus hippocampus (hippocampe à museau long) et Hippocampus ramulosus.
– Des seiches dans le Golfe du Morbihan
On observe aussi des seiches – également nommées morgates – dans le Golfe du Morbihan.
Avec ses grands yeux et ses couleurs incroyables, cette espèce ne laisse pas de marbre.
– Les herbiers de zostères
D’autres particularités font du Golfe un lieu unique et remarquable d’un point de vue environnemental.
On pense par exemple aux herbiers de zostères.
Par leurs surfaces, les herbiers du Golfe représentent le 2ème site français après le bassin d’Arcachon.
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